Le Club Rfi au Togo veut miser sur la vigilance des populations afin de réduire l’ampleur des faux médicaments au Togo. Et pour cause, plus de 10% de médicaments dans le monde sont contrefaisants selon l’Organisation Mondiale de la santé (OMS). Un pourcentage qui prouve suffisamment que la contrefaçon de médicaments est un trafic criminel mondial en augmentation qui met en danger la vie des patients. La coordination du Club Rfi au Togo a donc tenu une conférence débat à l’endroit des chefs traditionnels et populations ce vendredi 11 Août 2017 à Lomé.
Selon l’OMS, un médicament contrefaisant est un médicament qui trompe délibérément et frauduleusement sur son identité et sur sa source. La contrefaçon peut concerner à la fois les produits de marque et les produits génériques. Le médicament contrefaisant peut ainsi être un produit contenant le bon principe actif, un mauvais principe actif, sans principe actif, un principe actif avec un mauvais dosage ou un faux emballage.
Selon le Président de l’Ordre National des Pharmaciens du Togo, Kondè KPETO, les médicaments falsifiés entraînent des risques multiples. Ils ne garantissent pas la qualité, la sécurité et l'efficacité thérapeutique et peuvent mettre en danger la santé des patients et surtout présenter des risques pour la sécurité, l'hygiène, l'environnement, l'éthique, les Droits de l'Homme.
En effet, l’Afrique fait face aujourd’hui à l’invasion de faux médicaments. Quelque 126 millions de médicaments falsifiés ou illicites ont été saisis lors de l’opération menée par l’Organisation mondiale des douanes (OMD) en septembre 2016 dans seize ports africains. Sur les 243 conteneurs inspectés, 150 contenaient des produits non conformes, 75 % venaient d’Inde et 25 % de Chine. Le Nigeria (35 %) et le Bénin (26 %) ressortent comme les deux principales portes d’entrée sur le continent. Il s’agit de la quatrième opération d’interception de l’OMD depuis le lancement du programme commun avec l’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM) en 2012. Au total, près de 900 millions de médicaments d’une valeur estimée à 400 millions d’euros ont été confisqués au cours de ces quatre années.
Helmut PINTO